On a tous en tête une mélodie chantée par des poupées, des fantômes ou des pirates qui nous accompagne à chacune de nos visites à Disneyland Paris et nous reste en mémoire encore longtemps après. Une sorte de madeleine de Proust sonore qui, dès les premières notes, nous ramène immanquablement vers la magie… Mais comment expliquer un tel impact ?
Déjà par les qualités propres de ces thèmes iconiques et le talent certain de leurs créateurs. Mais aussi parce qu’à Disneyland Paris, la musique est bien plus qu’un fond sonore. Elle fait partie de l’ADN des Parcs Disney, de leur manière unique de raconter les histoires et de plonger les visiteurs dans leurs univers.
Elle cristallise aussi un héritage à nul autre pareil, celui de Walt Disney et des merveilleux artistes dont il a su s’entourer, qui se sont appuyés sur leur expérience cinématographique pour créer ces lieux magiques que sont les Parcs Disney. Véritable déclaration d’amour à la musique Disney, le Disney Music Festival est l’occasion de reparcourir cette histoire merveilleuse et de célébrer ensemble ce patrimoine unique.
« Tout a commencé par une souris… »
Par un heureux hasard – à moins que ce soit un signe du destin -, l’histoire de Mickey Mouse, icône de The Walt Disney Company, est intimement liée à la musique. Sorti le 18 novembre 1928, le cartoon Steamboat Willie ne constitue pas seulement la première apparition officielle de Mickey. C’est aussi le premier film de l’histoire dont la bande-son est entièrement synchronisée à l’image. Une véritable révolution !

Jusque-là, la musique de film était essentiellement jouée, improvisée ou interprétée par des musiciens live durant chaque projection. Différentes expériences avaient bien été tentées, comme en 1921 dans Dream Street ou en 1927 dans Le Chanteur de Jazz, dans lesquels dialogues et chan-sons étaient diffusés via un phonog- raphe, mais sans grande précision et sur quelques scènes seulement.
En se basant sur les 24 images par seconde du dessin animé, Walt Disney et son réalisateur Wilfred Jackson trouvent le moyen de synchroniser à la perfection bruita- ges et musique avec l’animation. De plus, en imprimant la bande-son directement sur la pellicule, plus aucun risque de décalage lors des projections en salles. Les spectateurs ébahis peuvent ainsi voir et écouter Mickey sifflant ou jouant de la batterie (de cuisine !). Une première historique !

Fort de ce succès, Walt se lance dès l’année suivante dans de nouvelles expériences. Avec l’appui de son compositeur Carl Stalling, il imagine mille et une manières d’accommoder musique et images, dans le cadre de ses fameuses « Silly Symphonies » (Symphonies Folâtres). Ces recherches culminent avec Fantasia (1940), qui met une nouvelle fois Mickey en vedette. Dans ce nouveau chef-d’œuvre, Walt Disney revisite la musique classique comme jamais à l’aune de l’art de l’animation. Résultat : des interprétations visuelles aussi inédites qu’étonnantes de monuments du répertoire comme la Symphonie Pastorale de Beethoven ou la Toccata et fugue en ré mineur de Jean-Sébastien Bach.
Pour la sortie du film, certains cinémas américains proposent même à leurs spectateurs une expérience sonore étonnante conçue par les ingénieurs du Studio : le Fantasound, l’une des premières tentatives de spatialisation du son. Grâce à un savant mixage et à une installation pouvant aller jusqu’à 80 haut-parleurs, le son de l’orchestre peut voyager aux quatre coins de la salle en fonction de ce qui se passe à l’écran. Une immersion comme personne n’en avait vécu auparavant…
À suivre …
Pour la sortie du film, certains cinémas américains proposent même à leurs spectateurs une expérience sonore étonnante conçue par les ingénieurs du Studio : le Fantasound, l’une des premières tentatives de spatialisation du son. Grâce à un savant mixage et à une installation pouvant aller jusqu’à 80 haut-parleurs, le son de l’orchestre peut voyager aux quatre coins de la salle en fonction de ce qui se passe à l’écran. Une immersion comme personne n’en avait vécu auparavant…